Mission Agriculture Crédits de près de 3 milliards euros, sans changement
Les crédits de la "mission" agriculture, pêche, forêt et affaires rurales s'élèvent dans le projet de budget 2007 à 2,95 milliards d'euros, sans changement par rapport à l'an dernier.
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Mais l'ensemble du budget du ministère, avec les sommes inscrites en crédits de paiement dans les autres missions (enseignement, recherche et sécurité sanitaire), se monte à 5,066 milliards d'euros, soit une augmentation de 1% par rapport à 2006. "C'est un budget sérieux qui permet de répartir d'une façon efficace et juste nos moyens", a déclaré le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, mercredi lors d'une conférence de presse. En revanche, la FNSEA, le principal syndicat agricole, constate, dans un communiqué "que l'agriculture, année après année, n'est plus une priorité budgétaire gouvernementale, confortant ainsi les commentaires des +déclinologues+ agricoles".
Dans ce budget, l'accent est mis sur l'allègement des charges des exploitants agricoles (avec une mesure nouvelle de 40 millions), les moyens supplémentaires face aux aléas climatiques et aux crises sanitaires et le soutien aux actions de promotion internationale des produits agricoles et agroalimentaires, qui progressent de près de 20% (de 34 à 41 millions). Pour la seule Sopexa (Société française pour l'expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires), il est prévu 15 millions, soit le même montant qu'en 2006. M. Bussereau a indiqué que l'appel d'offres en vue d'une délégation de service public (DSP) pour la promotion des actions qu'il finance dans le secteur de la promotion international aurait lieu avant la fin de l'année ou en 2007. Il est prévu une dotation de 25 millions pour bonification des prêts "calamités agricoles" et de "prêts de consolidation" qui permettront de réaliser environ 250 millions de prêts bonifiés.
Comme les années précédentes, aucune somme n'est affectée au Fonds national de garantie des calamités agricoles (FNGCA) mais l'Etat s'est engagé à y verser une importante somme pour la sécheresse et les inondations de 2006. Pour conforter le nouveau système privé d'assurance-récolte, destiné à se substituer à terme au FNGCA, la dotation de l'Etat a éte portée de 20 à 25 millions. Les effectifs diminuent de 939 postes sur un total d'environ 13.000 emplois dans la mission agriculture (pour un peu moins de de 40.000 pour tout le ministère en comptant l'enseignement agricole). Cette politique devrait se poursuivre car une expérimentation de fusion, dans huit départements, des directions départementales de l'agriculture et de la fôret (DDAF) et des directions départementales de l'équipement (DDE) débutera le 1er janvier 2007.
De plus, un audit de modernisation est en cours afin de poursuivre la réforme, entamée en 2004, des offices publics agricoles qui vont être regroupés sur un site unique à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en juillet 2007. Le coût de fonctionnement des offices va baisser de 5% en 2007, a indiqué M. Bussereau. L'enjeu de cet audit, qui devrait conduire à un regroupement des services régionaux des offices, porte sur le coût de gestion des aides, ainsi que sur les risques financiers liés à l'exercice des dépenses communautaires, la France ayant été condamnée à plusieurs reprises par Bruxelles à payer d'importantes amendes.
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